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I- Une Approche conceptuelle

Le projet et ses 3 axes

Il s’agira, au travers de notre proposition de projet, de pouvoir imaginer un concept de bâtiment écologique novateur qui puisse mettre en valeur l’existant. Pour ce projet, nous avons donc décidé de travailler sur 3 axes principaux. Le premier étant le projet comme processus. En effet, nous avons déicide de mettre en valeur tout le processus qui mènera à l’objet final, car ce processus permettra de mettre un accent important sur le travail collaboratif. Il nous semble aussi important de travailler sur la redécouverte du génie du naturel et de la simplicité par l’expérimentation en rendant hommage aux savoirs faire ancestraux tout en répondant aux enjeux environnementaux. Enfin, il apparait primordial de pouvoir penser le bâti non comme un objet figé mais comme un bâtiment botanique. En effet, le paysage est souvent pensé comme un simple outil d’apparat qui s’articule autour de l’architecture. Il est nécessaire de pouvoir penser une architecture paysage. Les plantes peuvent en effet devenir de vrais matériaux de construction et ont un rôle à jouer dans l’écriture architecture des zones tropicales comme Madagascar.

Equipes : Nora Hin Tung, Jovi Vel, Hamza Mamodaly, Jessica Razanadrakoto, Stephan Anatole Botolala et Houssen Safy
Dans le cadre d’un concours initié par le ministère des villes nouvelles de Madagascar

Positionnement de l’équipe face aux défis du projet

Bâtiment écologique

L’industrie mondiale de la construction consomme 40% de l’énergie, plus de 40% des matières premières et plus de 16% de l’eau. Au cours du siècle dernier, la consommation globale de matériaux a été multiplié par 10, mais celle des matériaux de construction par 42. La consommation annuelle en matériaux pour les villes passera de 40 milliards de tonnes en 2010 à environ 90 milliards de tonnes en 2050. La thématique du concours sur la conception d’un bâtiment écologique au sein du Barefoot Collège Madagascar fait plus que jamais écho à l’actualité dans le domaine de la construction et à cette recherche d’innovation dans l’architecture.

Ce concours pose donc la question du bâtiment écologique. Qu’est ce qui caractérise une architecture écologique ? Nous tenterons dans cette note d’intention d’avoir notre vision de l’architecture écologique.

Le lieu

Le lieu du projet, situé dans le district d’Ambatolampy, dans la région de Vakinankaratra, Nous sommes donc, en plus du projet Barefoot collège Madagascar qui présente un intérêt extraordinaire, face à un paysage unique. Présente de nombreux attraits touristiques dont le mont du Tsiafajavona.

Le processus comme projet :

Travail collaboratif & équipe diversifiée

Pour répondre à ce concours de conception d’un bâtiment écologique au sein du centre de formation barefoot collège Madagascar, nous avons réuni un panel de profils diversifiés. Nous avons donc dans notre équipe : des architectes, des ingénieurs en génie civil et en matériaux et solaire, mais aussi des spécialistes des matériaux comme la chaux et les fibres végétales. Le but était de pouvoir réunir des compétences complémentaires de manière à pouvoir proposer un projet novateur. Ici, le processus devient projet. Il ne s’agit donc pas de simplement proposer un objet final, mais bien un processus de conception et de production. Nous souhaitons donc une multidisciplinarité au sein même de l’équipe, mais aussi dans la mise en œuvre du bâti. Le projet n’est pas conçu uniquement pas des architectes, mais aussi par des ingénieurs, des associations, des habitants et des artisans.

Valoriser non seulement des matériaux tirés de la nature et peu transformés, mais aussi le travail des artisans afin de diffuser les connaissances et de partager les compétences. En ce sens, Jessica Razanadrakoto est un atout pour cette équipe et ce projet avec son master en art et Community Development. Nous souhaitons en effet que notre projet puisse tisser des liens avec le bâtiment existant (Barefoot Collège Madagascar) et les savoirs faire locaux. Il s’agira donc de valoriser des ressources disponibles sur place au travers d’un listing des ressources qui sera établis par la suite afin de pouvoir dynamiser l’économie locale. La redynamisation de l’économie passera donc par ce lien entre ressources locales, revitalisation de techniques traditionnelles et architecture bioclimatique. L’objectif du projet est de sensibiliser la population à la valeur du patrimoine culturel malagasy et contribuer ainsi à l’évolution des techniques traditionnelles pour construire en milieu rural un habitat abordable sain et confortable. En effet, les bâtiments du futur doivent devenir des catalyseurs pour réactiver les réseaux sociaux et économique d’un quartier.

Redécouvrir le génie du naturel et de la simplicité par l’expérimentation : bâtiment fait main & fibres végétales

L’architecture est malheureusement dominée par des préceptes qui impose le béton comme « norme ». Le béton est en effet souvent associé à la contemporanéité. Le projet souhaite alors démontrer un nouveau vernaculaire. En effet, avec une ressource abondante et bon marché, on peut réinventer l’architecture et les pratiques et les inscrire dans une pratique de construction courante. On pourra parler alors de Modernité frugale. Les fibres végétales, notamment, sont utilisées depuis toujours dans l’architecture vernaculaire malagasy. Il s’agit alors de pouvoir se servir de ces matériaux sous nos pieds et à porté de main et utiliser cette intelligence du vernaculaire en intégrant le bâti au paysage. Les fibres peuvent être tressées, torsadées et donc apporter une grande qualité artistique à l’architecture. Notre projet souhaite interroger ce matériau et ses propriétés. Il nous semble qu’il est en effet possible d’utiliser les fibres végétales comme le raphia au moyen de remplissage d’ossature ou dans des caissons en bois. Il nous apparait aussi interessant de pouvoir expérimenter la compression des fibres végétales comme le raphia et sisal avec ajout d’un liant hydraulique. Il faudra pour cela tenter d’établir un prototype au travers de différents essais. L’expérimentation est nécessaire dans ce processus pour tester les propriétés des fibres végétales dans le but de pouvoir proposer une architecture inventive et novatrice. Aussi, mélangées à de la terre, les fibres végétales peuvent augmenter la résistance en flexion et limiter les fissurations.

Le concept du projet

Bâtiment botanique : la végétale comme matériau

Nous avons pu nous rendre compte lors de notre étude que le site présentait de nombreux atouts

En termes de paysage avec notamment la présence d’une forêt et du mont Tsiafajavona. Nous souhaitons donc proposer une Architecture qui fait corps avec le végétal dont elle sera issue.

Concevoir et construire avec et par les plantes.

En effet, les matériaux à base de plantes permettent de stocker une grande quantité de carbone. Les plantes fournissent de l’ombre, rafraichissent et filtrent l’air, régulent le cycle naturel de l’eau et produisent de l’oxygène et absorbent le CO2. De plus les filières biosourcées représentent un important potentiel de création d’emplois et d’activité économique dans les territoires. Ils sont aussi une solution dans la lutte contre les plantes invasives. On pourra prendre l’exemple de la jacinthe d’eau, plantes invasives présente sur le canal de Pangalanes. On pourra aussi citer l’acier vert : le bambou avec un rapport entre poids et résistance supérieure à celui de l’acier et abondamment disponible à Madagascar. Ce ne sont finalement pas les ressources qui manquent, mais peut être l’expertise et l’expertise se crée. Il faut en effet expérimenter pour innover.

Consultants extérieurs

Différents acteurs comme Babootech spécialisé dans l’usage du bambou pourrait être des atouts comme consultant extérieurs.

Aussi, nous souhaitons ici souligner l’expertise de Mr Florent Frais Bavuz, diplomé d’un Master d’écologie et de botanique tropicale à Paris 6. Ses différentes études et voyages au Sénégal, au Cameroun et en Polynésie lui ont permis d’acquérir une expertise dans le domaine de l’écologie et de la botanique tropicale. Après avoir travaillé en 2015 pour un service de volontariat en Agro écologie, il a lancé sa propre ferme en agro-écologie. Depuis, il multiplie les semences cultivées sans aucun traitement. Il a aussi développé plusieurs techniques agricoles qui permettent d’intégrer les forêts a l’élevage et à l’agriculture.

NOS PLANCHES DE TRAVAIL ( Cliquez pour agrandir)

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