Aller au contenu

Les enjeux de la santé en Afrique

Madagascar et ses 22 régions

Pourquoi Tamatave?

Autant Tananarive est la capitale administrative de Madagascar mais Tamatave représente la capitale économique de Madagascar puisque c’est une ville côtière qui accueille le plus grand port de la grande île avec une population estimée à 289 730 étendues sur 20 km

Pourquoi ce terrain ?

Dans l’ensemble, la population des trois grandes villes compte plus de femmes que d’hommes avec un ratio de masculinité de 1,14. Nous avons pu constater que la ville de Tamatave n’échappe pas à cette règle. Dans le quartier de Tanamakoa où se situe notre terrain, la fréquentation est majoritairement féminine : les femmes se retrouvent au lavoir, ou dans une salle de prière. Elles sont aussi très présentes dans les lieux de vente (fruit, légume..) mais n’ont aucun lieu où se retrouver et se détendre.

Il me semble aujourd’hui, à l’heure de la pandémie, que cette thématique est plus que jamais d’actualité et qu’il est nécessaire de pouvoir repenser les infrastructures de santé dans les pays d’Afrique.

Pourquoi Madagascar ?

Un des pays les plus pauvres du monde

Des infrastructures de santé inexistantes ou désertées

Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde. Il faut savoir que plus des trois quarts de la population de Madagascar (85%) vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté. En d’autres termes, 3 malgaches sur 4vivent avec moins de 2 dollars/jour (8 000 Ariary). Cela se répercute directement sur leurs conditions de vie et ils peinent à assurer le quotidien (alimentation, santé, etc.). Comment dans ces conditions, pourraient-ils avoir accès au soin ? (Madagascar ne bénéficie pas de sécurité sociale, les soins sont donc tous payants).

La problématique réelle de Madagascar est que bien qu’il existe quelques hôpitaux, ils ne sont pas adaptés au pays et à la culture et sont de ce fait désertés par les médecins et par la population. Aussi, les matériels médicaux sont en general abimés et ne fonctionnent plus à cause des coupures de courant. Il y a aussi beaucoup de vol ou de revente de machines dans le marché noir.

Pourquoi ce projet?

Ce projet s’appuie sur les activités de la vie quotidienne pour intégrer la santé à la vie quotidiennes des femmes malgaches.

Ce dispensaire est composé de différentes zones organisées autour d’espace vert gouverné par différents arbres. Nous pourrons donc retrouver l’espace Ravintsara qui représente l’espace santé du projet avec son accueil, ses bureaux et ses salles de vaccinations et consultation. L’espace Ravinal représente quant à lui l’espace associatif et regroupent donc différentes associations œuvrant pour le bien être des femmes et enfants à Tamatave. Le centre de santé fonctionne en synergie avec le centre éducatif et associatif, le but étant d’accompagner et éduquer les jeunes mamans. L’espace flamboyant représente l’espace central du dispensaire avec son patio central. C’est un espace de partage et de détente avec une cuisine, un réfectoire et des stands de ventes de tsak-tsak (snack malgaches) très présents aux alentours su projet. On ne vient pas dans ce centre uniquement parce qu’on tombe malade. On y vient tous les jours pour entretenir sa santé et ses relations sociales, peaufiner son éducation, pour sortir les enfants et s’occuper de son coin de jardin, et échanger avec les autres femmes.

A proximité du ce patio, on pourra retrouver l’espace bambou avec une salle polyvalente où se déroule notamment des cours de yoga prénatal et sophrologie, une bibliothèque, des salles de cours (éducation sexuelle, nutrition, hygiène) mais aussi une salle pour la formation en télé-medecine (projet initié par la fondation Viseo à Madagascar). Dans ce projet, la santé est associée à l’éducation. La santé et l’éducation vont de paire et sont indissociables. Le parti pris de ce projet est en effet d’associer le secteur de la santé à celui de l’éducation. Enfin, l’arrière du terrain est consacré à l’espace manguier qui regroupe les fonctions d’apprentissage de la jardinerie et de la permaculture avec son potager, son poulailler, sa petite ferme, son amphithéâtre et sa salle de cours.Autre élément important du projet : le « parkour ». La mise en place du parkour est parti d’une observation effectuée sur site : les enfants se retrouvent sur la clôture du terrain. Cette clôture, cassée par endroit représente pour eux un espace de jeu. Il apparaissait donc comme important pour nous de pouvoir recréer dans notre projet un espace public, où les jeunes du quartier pourrait se retrouver, s’assoir et jouer. Notre parkour rejoint directement le stade de foot, espace déjà utilisé par les enfants que nous avons décidé de laissé comme tel.

Le concept du projet

L’analyse de site de la ville de Tamatave a relevé l’importance de la place de l’arbre dans la ville. De ce fait, pour une appropriation naturelle/instinctive du projet par les habitantes, ce projet reprend les repères d’utilisations informelles de la ville malgache : celle-ci se développe autour des arbres. L’arbre revêt en effet différentes fonctions : il peut avoir une fonction ornementale monumentale ou encore convivial. Cette utilisation des arbres par les habitants se distingue selon les types d’arbres. Par exemple, on se regroupe plutôt sous le flamboyant ou le banian pour sa monumentalité.. Pour le projet Reniala, une trame de 10*10 a été mise en place, sur cette trame vient se poser la circulation qui se creuse par endroit pour accueillir les arbres.  Ils représentent des points d’ancrage, des points de repère du projet. Enfin, le bâti vient s’accrocher à la circulation.

Les matériaux

Il était très important pour nous dans ce projet de travailler sur des matériaux locaux afin de mettre en valeur les savoirs faire locaux. Pour ce faire, le matériau principal est la terre crue. Nous avons en effet découvert une petite entreprise malgache travaillant des briques de terre crue en utilisant la matière première a proximité directe du site. Le bambou, aussi très présent à Tamatave est utilisée comme support de toiture pour la circulation (entreprise bambootech faisant travailler plus de 60 familles malgaches). La jacinthe d’eau est quant à elle une plante invasive très présente sur le canal de pangalanes. Une fois séchées puis tressées par une association de femme maitrisant le processus de tressage, elle peut servir de pare soleil.

NOS PLANCHES DE TRAVAIL ( Cliquez pour agrandir)

NOS AUTRES PROJETS DE RECHERCHE

BFT

L’industrie mondiale de la construction consomme 40% de l’énergie, plus de 40% des matières...

RNL

Il me semble aujourd’hui, à l’heure de la pandémie, que cette thématique est plus...

GCR

Le projet « Grand Cour » a été imaginé dans le quartier de la...

RCL

La Recyclerie » se trouve à La Courneuve plus précisément à la Cité des...

KAZ MONDE

L’appel à manifestation « Mondes nouveaux » s’inscrit dans cette recherche d’exploration du monde...